Partis pour le Rognon, sommet qui domine le col de la Croix Haute, nous descendons le Buech, chassés par les nuages.
Nous envisageons un repli vers le Champsaur, mais en passant à la Roche des Arnauds, nous voyons le panneau « Céüse 6km ». Pour moi Céüse rime avec « escalade » et l’idée de se balader à ski dans ce temple de la grimpe me parait tout à fait plaisante.
Nous avons un peu beaucoup sous-estimé les distances sur cette montagne qui en fait est très vallonnée avec des ravins à éviter. La neige à la descente se révéla immonde, une alternance de vaguelettes, de croutes cassantes et de neige soufflée.
Le retour fut tardif et hâtif surtout en ces temps de couvre- feu…
Pour une fois que l’on a de la neige en quantité chez nous, on reste dans nos « Bobosses » ou « Quatre mille du Beaumont » réputées pour leurs pentes débonnaires par risque 4.
Laquelle choisir ? plouf, on ira à Côte Rouge… avec comme surprise, un vent violent sur la crête !
Départ du col de Parquetout, puis montée au Clos de l’Alpe. A la hauteur du Puits de Jacob, rejoindre la crête de Côte Rouge et son sommet. Descente en rejoignant le col de la Lière et par le Ruisseau de l’Alpe, retourner au Clos de l’Alpe. La boucle est bouclée !
Escalader une cascade de glace c’est toucher au monde de l’éphémère.
La durée de vie d’une cascade de glace peut varier de quelques jours à plusieurs semaines, puis disparaître inexorablement sous l’effet du réchauffement ou s’effondrer, voire exploser sous l’effet d’une subite montée en eau du torrent qui l’alimente. Si la plupart des cascades se forment régulièrement toutes les années, d’autres ne le sont qu’exceptionnellement.
La cascade de la Combe de la Draye fait partie de la catégorie des « supers éphémères » qui, à peine formées, commencent déjà à se dégrader et à disparaître parfois en quelques heures… Pour la gravir il faut arriver au bon moment. D’autres peuvent rester en place pendant des mois, du début de l’hiver jusqu’au printemps, comme par exemple « Colère du Ciel » à la Grave.
Sous l’effet d’une période de froid l’eau se fige pour former des structures très variées d’une grande beauté. La glace peut être lisse mais aussi très sculptée et prendre de multiples formes comme les stalactites, colonnettes, pétales, dentelles, rideaux, méduses, toutes plus ou moins fragiles… Il est à noter que l’on retrouve les mêmes concrétions dans les grottes calcaires. Elles mettent par contre plusieurs milliers d’années à se former !
La cascade de la Combe de la Draye, c’est Mathieu, montagnard et alpiniste habitant du village d’Entraigues qui l’a découverte par hasard et qui m’a communiqué des informations. Un grand merci à toi Mathieu.
Difficulté 3/3+/4 selon l’état et l’épaisseur de glace
Hauteur 30m, plus 10m pour le relais à un arbre, équipé désormais d’une sangle et d’un mousqueton pour la descente
Approche : Compter entre 20 à 30 minutes. Départ du parking de l’école d’Entraigues par le sentier de la Tête du Vet, puis rapidement tout droit dans un pré suivi de petits bois. Il faut garder la Combe de la Draye main droite jusqu’à une courte barre rocheuse. On la remonte jusqu’à une vague sente horizontale, que l’on emprunte sur la droite jusqu’à la cascade que l’on aperçoit enfin. J’ai joint ci-dessous la trace GPS téléchargeable
Cette cascade est située entre Gragnolet et la Chapelle en Valjouffrey, dans le large versant nord extrêmement sauvage, issu des sommets du Gargas, du Chamoux et de la Tête de la Pale Traversière. La Combe du Gros Frêne est nichée directement dans l’axe du Chamoux.
L’approche se fait en longeant le Canal du Beaumont que l’on rejoint depuis le pont routier qui traverse la Bonne jusqu’à rejoindre la Combe du gros chêne. Elle n’est pas visible depuis le canal, mais avec un gps et la trace ci-dessous, vous ne devriez pas la rater !
Cette une cascade technique qui peut se faire en 2 ou 3 longueurs selon les conditions. Encore une fois, il nous aurait fallu plus de temps en arrivant plus tôt, pour la gravir dans son intégralité. La partie du haut est très raide et bien stalactitée. Allez, la 3ème visite sera la bonne !
Au départ du Col du Festre (1442m), le Chauvet est une course débonnaire quand elle est en bonne neige. Depuis le Col de Darne (1942m) on accède au sommet par une belle arête nord-ouest suffisamment large pour la remonter skis aux pieds. De la haut, la vue porte sur deux impressionnantes aiguilles que sont La Tête de Garnesier à gauche et la Tête de la Plaine ou Roc de Garnesier à droite.