Après les voies du Trident du Drac (2016) et de la Triple Directe (2018), le Trident pour les Nuls est la troisième de Jean-Michel Cambon « sur cette structure chancelante qu’est le Trident de Cognet (dixit JMC) ».
Malheureusement il n’a pu la terminer suite à son accident et c’est une équipe emmenée par Pascal Huss qui a poursuivi l’équipement.
Si le Trident du Drac suit intégralement le fil de l’arête, le Trident pour les Nuls démarre en versant ouest puis, à part 2 longueurs, se déroule en versant est. L’escalade est toujours aussi étonnante mais moins soutenue que celle du Trident du Drac. Le rocher, à part les 3 premières longueurs, est magnifique et toujours extrêmement adhérent et le sac à magnésie s’avère totalement inutile !
Avec Steve nous nous sommes régalés tout du long et vu notre grand âge, cette voie aurait pu s’appeler le « Trident pour les Vieux » !
Beaucoup d’émotion aussi à la cime de la troisième dent baptisée « Pointe Jean-Michel Cambon ».
Aujourd’hui petite sortie entre deux vieux copains au Mont-Aiguille qui, je vous le rappelle, fait partie des sept merveilles du Dauphiné :
La Fontaine Ardente
La Tour sans Venin
La Pierre Percée
Les Grottes de la Balme
Le Pont de Claix
La Grotte des Cuvesde Sassenage
LeMont-Aiguille !
Disons le tout net, le Mont-Aiguille est ma préférée !
Avec Steve on cumule 148 ans à nous deux et pour supporter le poids des ans un Mont-Aiguille ensemble une fois l’an est notre viatique ! En bonus on fait de belles rencontres à chaque fois comme Marion et Clément, une cordée familiale super sympa et efficace !
Merci à toi Steve et vive l’amitié Franco Britannique !
La traversée des Arêtes de La Bruyère a été ma toute première course d’escalade en montagne avec Jean-Pierre Frésafond en juin 1973. J’avais fait la connaissance de Jean-Pierre au Club Alpin de Lyon, au cours d’une saison bien remplie de ski de randonnée (on parlait de ski de printemps à l’époque !). Jean-Pierre a été entre-autre président du GHM, président du Club Alpin de Lyon et membre du comité de direction de la FFME. Mais il était surtout connu pour avoir mené à bien l’expédition lyonnaise au Gasherbrum II (8035m) en 1975 !
Je ne connaissais absolument rien à l’escalade et Jean-Pierre m’avait dit : on va aller faire une belle course d’escalade en montagne et c’est toi qui mèneras la cordée ! C’était la méthode “Frésafond” !!!
Depuis ces temps héroïques j’ai parcouru une bonne dizaine de fois cette belle arête avec mes enfants tout jeunes, des amis et plus récemment en 2018 et 2019 avec Steve puis avec Pierre-Henry et mon petit-fils Jules !
Aujourd’hui et c’est le privilège du grand âge, j’ai eu l’impression de faire cette course pour la première fois ! Je me suis en effet planté dans l’ascension de la dernière tour en traversant trop à droite ! Ce qui a permis à Aurélien et Dominique deux jeunes très sympa, qui nous suivaient depuis le début, de nous coiffer sur le poteau ! Mais qu’importe nous n’étions pas là pour faire la course…..
C’est une magnifique escalade aérienne tout du long avec pas mal de manip de cordes, de désescalade et de petits rappels. Le seul point noir est le “franchissement” de la première longueur, devenue au fil des ans horriblement patinée ! Heureusement 3 plaquettes très rapprochées ont été rajoutées ces dernières années et elles permettent de passer “relativement facilement” en A0, mais faut-il l’avoir déjà pratiqué. En tout cas un démarrage qui ne laisse pas indifférent !!!
Peu d’équipements en place avec quelques rares pitons et plaquettes dans les passages les plus expos. On ne suit pas une ligne de spits ou de pitons et il faut tout du long savoir trouver les bons passages. Techniquement l’escalade n’est jamais compliquée mais elle demande de se protéger avec quelques grandes sangles, coinceurs et friends.
Comme aurait dit le grand Gaston Rébuffat : “C’est une course où l’apprenti montagnard devient Alpiniste” !
Merci à Pascale d’avoir accompagné le septuagénaire que je suis et vive l’amitié franco-belge !
La via ferrata traverse intégralement la paroi de gauche à droite pour terminer à la cime dolomitique de l’Aiguillette
L’Aiguillette du Lauzet (2611m) est flanquée sur son versant ouest d’une impressionnante tour à l’aspect dolomitique bien visible depuis la route du Col du Lautaret à la hauteur du Village du Lauzet.
Cette via ferrata est une véritable course en montagne, un voyage dans une vaste paroi. Elle est longue avec 500m de dénivelé et elle est classée D en terme de difficulté. On y marche, mais surtout on y grimpe dans une ambiance souvent aérienne par une succession de traversées, de descentes et de montées soutenues. Il n’y a pas d’échappatoire.
Une belle journée passée en montagne avec mon petit-fils Victor de Briançon, 10 ans. Nous étions seuls. Mais nous avons croisé pour la plus grande joie de Victor, des marmottes et quelques rares bouquetins qui nous ont lancé quelques pierres mais bien involontairement !!!
Un nouveau site d’escalade a été équipé à la Chalp de Valjouffrey, qu’il ne faut pas confondre avec celui de la Chalp de Chantelouve qui est situé sous le col d’Ornon à proximité de la fameuse Dalle de Chantelouve. Ce nouveau site s’appelle le Rocher du Barriou. C’est un gros bloc déversant situé en contrebas de la route menant au Désert-en-Valjouffrey, juste avant l’arrivée au hameau de La Chalp. Le rocher, un gneiss bizarre, est tout neuf … donc cela croustille un peu et les voies font entre 20m à 25m. Ce bloc présente :
une face sud fortement déversante surplombant le torrent de la Bonne et sa passerelle himalayenne qui le traverse. Les voies sont difficiles du 7b au 8b et plus ?
une face ouest en dalles inclinées où ont été tracées des voies plus accessibles dans le 6.
Cela faisait déjà quelques années que mes fils Matthieu et Clément avaient découvert ce bloc et imaginé quelques lignes possibles ! Finalement un jour, j’en ai parlé à Pascal Huss guide de haute montagne à la Mure et grand équipeur de la région Valbonnais /Matheysine et plus. Après quelques réunions et une visite sur le site avec le maire de Valjouffrey, le Parc des Écrins, le département et la FFME le projet a abouti. Tout cela a été rendu possible grâce à Pascal !!!
Concrètement Pascal a équipé la face ouest. Pour le moment trois lignes ont été tracées du 6a+ au 6c+ et une prochaine est prévue. L’accès au pied des voies étant très exposé, Pascal a sécurisé l’accès par la pose d’un câble tout du long. Notre guide est un orfèvre ! S’il avait été cuisinier, il aurait eu des étoiles au guide Michelin ! Il a été aidé aussi par Alexis qui, grâce à un coup de pioche formidable a crée une sente confortable !
Clément a équipé 6 voies dans la face sud du 7b au 8b/c et une « facile » en 6a/b sur le fil de l’arête. Les cotations demandent à être affinées au fur et à mesure des passages. Toutes n’ont pas été enchaînées, mais Camille, notre local de l’étape, y travaille assidûment !
L’ambiance est étonnante avec la proximité du torrent et sa passerelle, on est au cœur de la vallée sauvage du Valjouffrey. C’est un très bel endroit et comme dit mon fils Clément, « ce que j’adore à la Chalp c’est la marche d’approche » ! Deux minutes !
Attention en famille avec de petits enfants, le site est très exposé.
Voilà, vous savez tout !
La topos :
Face ouest pas visible
Canicule
6c
Part dans un petit dièdre. Deux pas délicats en dalle avant un final en dièdre magnifique.
Face ouest pas visible
Cagnard au Barriou
6c+
Jolie fissure avant une section en dalle. Fin croustillante.
1
La Chalp à Papé
6b
La plus facile de la falaise. Ne pas sous-estimer à l’échauffement. Remonte la belle arête.
2
Chalp perché
L1 : 5 L2 : 7b
Départ facile. Puis superbe proue en compression
3
Chalp ché dur
8a+
Traversée sur arquée avant de rejoindre le beau mur raide.
4
Chalp’ perlipopette
7b/+
Départ à doigt puis grosses prises dans la fissure. Un pas de bloc avant de sortir du dévers.
5
Chalp pète les bras (projet)
8 ?
Ca a l’air très dur dans la passage du toit.
6
Chalp s’la pète
8a
Départ bloc puis montée en puissance. Superbe section tout en haut
7
Chalp suffit (projet)
8 ?
Départ commun avec sa précédente. Raide et dur. Demande du nettoyage.