Pointe des Cinéastes – Voie du Vieux Piton – Massif des Écrins – 27 août 2017

La Pointe des Cinéastes est un ensemble de 9 pointes dont la 6ème culmine à 3205m.
La voie normale rejoint un petit col sous la première pointe puis traverse les suivantes.
Une course particulièrement photogénique face au Pelvoux, au Glacier Blanc et à la Barre des Écrins.
La cerise sur le gâteau consiste à fouler le sommet de la première pointe en gravissant sa face sud sur un excellent rocher par la voie dite du Vieux Piton.
« Piton » trouvé par les ouvreurs au tout début de la face.
Escalade soutenue sur 9 longueurs.
Cotation TD
6a max
La cotation de la première longueur en 4c est obsolète, un bon 5b sur un rocher marbré peu équipé.
La suite est correcte.
Descente dans un terrain émietté et malcommode.
Balade à la journée depuis le parking du Pré de Madame Carle.
10h au total
Merci à Steve toujours partant et enthousiaste !

Via Ferratas dans les Dolomites – 9 au 19 juillet 2017

Quatre jeunes loups aux dents longues se perfectionnent à la Via Ferrata dans le plus beau des terrains de jeux au monde : Les DOLOMITES !
Encadrés par leurs grands-parents, qui ont souvent eu de la peine à les suivre…
Camp de base dans la vallée du Val di Fassa, toute proche des groupes du Catinaccio, Marmolada, Sassolungo, Sella.
En détail :

DIMANCHE : arrivée au Camping Vidor à Pozza di Fassa (1416m).
LUNDI : ascension de la Cima Undici (Sas da Eundesh en Ladin (2550m)) par le Val Monzoni et le Refuge Valacia. (Groupe de la Marmolada)
MARDI : école d’escalade sous le Col Sella à Pian Schiavaneis (1850m).
MERCREDI : Via ferrata Santner depuis le Refuge Frenza (2339m) atteint en télésiège depuis la route du Nigerpass.
Arrivée au Santnerpass (2734m), puis descente sous les Tours du Vajolet par le Refuge Re Albert, puis les Refuges du Vajolet et Paul Preuss.
Remontée au Pas de la Coronelle pour rejoindre le Refuge Frenza. (Groupe du Catinaccio Rosengarten)
JEUDI : depuis le Refuge Paolina (2125m) atteint en télésiège depuis Karersee, montée au Refuge Roda di Vael (2283m), puis à l’attaque de la Via ferrata Roda de Vael jusqu’au sommet éponyme (2806m).
Descente en via ferrata jusqu’au Vajolonpass, puis retour au Refuge Paolina. (Groupe du Catinaccio Rosengarten)
VENDREDI : repos
SAMEDI : depuis le Col Sella, montée en télécabine archaïque jusqu’à la Forcella Sassolungo (2685m), puis descente jusqu’au Refuge Vicenza (2253m), puis remontée au pied du Sasso Piatto à l’attaque de la Via ferrata Schuster.
Le sommet est à 2958m. Très long retour au Col Sella par le sentier balcon « Friedrich August Weg ». (Groupe du Sassolungo)
DIMANCHE : repos pour certains et Via ferrata « I Magnifici Quattro » dans le Val San Nicolo non loin de notre camping pour Papé et Marceau. (Groupe de la Marmolada)
LUNDI : Via ferrata Franco Gadotti pour atteindre le Sas Aut (2555m). Descente équipée jusqu’au Sas de la Luna et long retour par la Forcella de la Costela et le Val Monzoni. (Groupe de la Marmolada)
MARDI : depuis le Passo Pordoi, montée en téléphérique au Refuge Maria (2950m), puis ascension du Piz Boé (3152m) en boucle et dans la foule… (Groupe Sella)

 

Voie Rébuffat – Face sud de l’Aiguille du Midi – Massif du Mont-Blanc – 24 juin 2017

Depuis quelques semaines, Matthieu concoctait l’anniversaire surprise de Marie : l’ascension de la célèbre Voie Rébuffat en face sud de L’Aiguille du Midi !
Cela s’est passé samedi, grande première pour Marie qui n’avait jamais marché sur un glacier !


Voici le récit de Matthieu:


Le grand Gaston Rébuffat introduisait cette escalade, dans son livre « Les 100 plus belles courses du Massif du Mont-Blanc« , où elle tient la 55ème place, de la façon suivante :
« C’est une escalade merveilleuse à tous points de vue, et d’abord parce qu’elle a du caractère ».
C’était donc dans l’ordre des choses d’y emmener Marie, et qui plus est à l’improviste, deux jours avant la date officielle de son anniversaire.
A 4:30, le réveil sonne. « C’est une blague ». Réponse : « Non ! »
A 8:30, on fixe les crampons pour la première fois et on descend l’arrête. C’est pas plus dur que de marcher sur le trottoir, mais il faut écarter les pieds.
A 9:30, on met les chaussons et on attaque.
Dixit Rébuffat : « L’escalade a un style: enchaînement de beaux mouvements, déroulement souple d’équilibres successifs et coordonnés ». Marie n’a pas failli !
A 15h on est au sommet et d’un rappel applaudi par les touristes, on rejoint la ville et les enfants qui nous attendent en bas.
Un bel anniversaire


Marie s’est très vite familiarisée au granit chamoniard : un grand bravo !

Quel hasard !
Juste 3 jours avant mon autre belle fille Katie découvrait, elle aussi, pour la première fois l’univers fascinant des hautes montagnes du Massif du Mont-Blanc.

C’est décidé, elles vont y retourner, une grande et belle cordée féminine en perspective, Matthieu et Clément garderont les enfants.

Toutes ces émotions en images :

Pendant ce temps les enfants parcouraient le Balcon des Aiguilles entre Plan de l’Aiguille et Montenvers :

Triple Directe au Grand Capucin et les Intouchables au Trident du Tacul – Massif du Mont-Blanc – 19 au 21 juin 2017

Pendant que les grands-parents gardent les enfants, les parents partent grimper 3 jours dans le Massif du Mont-Blanc.
Un sublime enchainement de la Triple Directe au Grand Capucin et des Intouchables au Trident du Tacul.
En 2005 déjà, j’avais accompagné Clément dans l’enchainement de ces 2 sommets, mais dans un niveau un peu plus abordable.
 


Le récit de Clément :


Lundi dernier, afin d’éviter la canicule, nous jetons notre dévolu sur Chamonix et son granit….
En fin d’après midi nous prenons la benne et posons la tente à quelques foulées du Grand Capucin et du Trident du Tacul.
Après un réveil tardif à 8h, nous attaquons les 3 premières longueurs de L’Elixir d’Astaroth, continuons par Voyage selon Gulliver et tentons en fin de voie le toit de Panoramix, solide 7c qui restera invaincu…. Je pense qu’il faut pour le grimper de la potion magique !
L’enchaînement de ces 3 sections porte le nom de Triple Directe, la classe !
15 longueurs soutenues
Plus tard nous lançons notre corde dans les rappels de la Voie des Suisses, il est 17h.
19h nous sommes au Base Camp, buvons bières, soupe et tisane… Enfin un dodo bien mérité.
Jour 2,  pas de grasse matinée, nous attaquons les Intouchables à 7h30, le 7a+ de la première longueur réveille mais passe facilement, il en sera de même pour la suite, une escalade raide et soutenue, la fin est à la hauteur de sa réputation…. Les verrous de poings et de doigts sont indispensables au même titre que nos coinceurs mécaniques….
8 longueurs et 5 rappels… Une des plus belles lignes du massif d’après les alpinistes spécialistes !

Petite réflexion :
En escalade il y a cotation et cotation, comme au Verdon il y a un fossé entre les voies des années 80 et celles plus récentes…  
Il faut remettre les choses à leur juste valeur et ne pas s’arrêter au chiffre…  
Merci Mr Piolat, du 6b où il faut envoyer, ça remet les pendules à l’heure !

14h nous démontons la tente, 15h nous sommes à la Pointe Helbronner et savourons le retour dans la télécabine  face au Mont-Blanc et aux 2 parois escaladées.
Le retour est encore une fois folklorique au milieu de touristes venus des 4 coins les plus riches de la planète.
Odeurs,  mêlant transpiration et parfums chics, tignasses contre permanentes, grosses godasses et claquettes…

Réflexion numéro 2 :
C’est bien, ce contraste, il rend encore plus fort le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’exceptionnel.

20h30 nous retrouvons nos loupiots et les grands parents en pleine forme, merci de leur soutien sans lequel cette aventure n’aurait pas eu lieu.
Merci à vous deux


Un immense bravo à Katie qui n’était jamais allée à Chamonix, ne connaissait pas le Massif du Mont-Blanc et découvrait pour la première fois ces grands sommets !!!
 Trois jours après, mon autre belle fille Marie découvrait, elle aussi, pour la première fois l’univers fascinant des hautes montagnes du Massif du Mont-Blanc.

Toutes ces émotions en images

Le Bal des Boucas – Tête de Colombe (3022m) – Massif des Cerces – 11 juin 2017

Encore une voie parcourue à l’époque ou j’étais beau, jeune et large d’épaule.
Las, les affres du temps sont passés par là !
Aussi je remercie chaleureusement François qui m’a invité à escalader de nouveau le Bal des Boucas à la Tête de Colombe.
Un pèlerinage en quelque sorte !
Le Massif des Cerces a pour particularité d’offrir d’innombrables grandes voie sur un calcaire d’excellente qualité.
Toutes ces lignes débouchent sur des sommets à l’allure de murailles dolomitiques.
Le Bal des Boucas est assurément une petite merveille pour le plus grand plaisir des grimpeurs.
Mais attention ça se mérite :
Compter de 1h15 à 1h30 de marche d’approche.
Le départ est défendu par des gradins raides et exposés.
L’équipement est distant, voire très aéré, dans les longueurs les moins soutenues.
Après une nuit très courte, la première longueur en 5b m’a définitivement réveillé.
Encore une fois François s’est offert les longueurs les plus techniques, grâce à une maitrise impeccable de la grimpe sur les pieds, très utile pour remonter les nombreuses cannelures de la voie.
Quant à la descente en rappel, elle demande du soin pour trouver les chaines et points d’ancrage.
Hauteur : 300m
10 à 12 longueurs
Cotation globale : TD/TD+
Cotation libre : 6b+
Passage obligatoire : 6a/A0

Et il y a pile 20 ans en juin  1997 :