Une énième répétition de cette grande classique de la Romanche située dans le secteur « Les Fréaux / La Grave« . Mais j’ai toujours autant de plaisir à la parcourir quand je la partage avec des amis.
Ce 23 mars malgré des températures printanières elle est encore en excellente condition alors que ses voisines sont en piteux état…
Avec Pierre-Henri nous étions partis pour faire la cascade des Valseuses et son magnifique cigare. Mais pendant l’approche j’ai commis une pitoyable erreur d’aiguillage ! A ma décharge, si la plupart des cascades de la Grave sont perchés à l’aplomb d’un couloir de neige bien visible, pour les Valseuses il faut grenouiller dans la forêt !
Pour finir, nous avons croisé une petite cascade « Les mauvaises années » bien adaptée à l’initiation avec ses quelques ressauts peu soutenus et les relais sur arbre. Après nous avons rejoint rapidement sa voisine, la cascade du Pylône et ses deux sublimes longueurs dans le 80/85.
Et tout en haut, à 20 mètres du relais, j’ai encore une fois cassé le fil avant de mon crampon droit !
Une journée cascade de glace bien remplie dans un cadre extrêmement sauvage au départ du petit village de Molines en Champsaur, niché au bout du monde, là où la route s’arrête !
L’approche, une bonne heure, s’est faite au pas de course, mené par Lucien le local de l’étape encore mal remis d’une blessure au quadriceps !!! Nous avons traversé le torrent de la Muande après le village et nous avons suivi le sentier du Roy jusqu’au torrent gelé qui empêche de continuer la randonnée si on n’est pas équipé de crampons : c’est là le départ !
La grimpette commence par un ressaut à 60/70 sur une longueur de corde en guise d’échauffement. Puis on continue une bonne vingtaine de minutes en mode « ruisseling raplapla et pénible» pour ENFIN faire relais sur broches au pied d’une énorme masse de glace. C’est le fameux Rideau. Quelle beauté, quelle ambiance ! On le remontera sur 3 longueurs mais avec une glace extrêmement cassante, un supplice pour les mollets et les nerfs ! A la sortie nous avons fait un relais sur arbre.
Descente du rideau rive droite en 3 rappels. les 2 premiers sur arbre et le dernier sur lunule (abalakof). Puis un ultime rappel sur arbre après le ruisseling pour rejoindre le sentier.
L’arrivé au soleil à Molines a été un grand moment… La visite de l’auberge aussi, où un accueil chaleureux nous a été réservé. Le délicieux chocolat chaud qui nous a été servi n’a t-il pas été le meilleur moment de la journée ?
Je suis extrêmement reconnaissant à Lucien et Pierre-Henri pour avoir porté les cordes et supporté le septuagénaire !
Le Spectre de Boris est ENFIN grimpable et cela lui arrive à peu près tous les 5 ans. Pour nous c’est l’occasion de grimper à 10 minutes de la maison, marche d’approche comprise. Nous aurions même pu venir à vélo pour une « émission de gaz à effet de serre » quasi nulle !
La cascade est située en versant nord, dans les barres rocheuses au bas de la Combe de la Géline vers 950m d’altitude. Depuis le village d’Entraigues, prendre la route du Col d’Ornon et juste avant d’arriver à la hauteur de l’usine d’eau du hameau des Doras, on l’aperçoit. L’approche peut se faire directement à vue depuis une petite station de pompage située en bord de route une centaine de mètres avant l’usine ou depuis le terminus de la route qui traverse le hameau de Dessous la Roche.
Si la cascade est grimpable, la glace sur les premiers mètres du tube est fragile, elle manque d’épaisseur avec la présence d’un trou béant qui plonge dans les entrailles du monstre où l’eau du torrent s’engouffre.
La prudence s’impose et l’on grimpera cette section assurés du haut.
Puis après 2 longueurs de corde raplapla, nous débouchons dans un magnifique amphithéâtre.
Nous terminerons cette sortie « congélateur à tous les étages » par une escalade en diagonale, gauche / droite, de toute beauté.
La cascade du Penail est située en versant nord, dans la partie basse de la Vallée de la Romanche, juste à la sortie du tunnel de la Rampe des Commères. Elle est rarement en bonne condition de part sa faible altitude (1000m à la sortie). Elle est peu parcourue. L’ambiance y est sauvage avec des sections exigeantes.
La première difficulté consiste à franchir ou à contourner plusieurs grillages pare-pierres, puis après deux longueurs de corde raplapla, on rentre enfin dans le vif du sujet : l’escalade de deux magnifiques longueurs à 80/85. Alors que tout se déroulait bien, dans l’ultime et court passage vertical j’ai frisé la correctionnelle : l’un de mes crampons a cassé de façon inexplicable. Plus précisément c’est le fil métallique qui fixe le crampon sur le débord avant de la chaussure. L’enquête est en cours !!!
Avec Pierre-Henri nous nous sommes extirpés de ce « mauvais pas » en rejoignant la forêt en rive gauche. Nous reviendrons !!!
Encore une fois je ne résiste pas au plaisir d’ajouter à la galerie photos quelques reliques des années passées, ici en 1998 avec mon fils Matthieu dans cette même cascade !