Avec son impeccable knicker en velours côtelé Stefan fut ce jour là le grimpeur le plus élégant du Mont-Aiguille et quant au port du casque de traviole, c’était une ultime coquetterie !
Nous sommes partis très tôt du parking de Richardière pour terminer en début d’après-midi et ne pas avoir à subir la chaleur annoncée. À 7h nous étions à l’attaque de la voie normale et il y avait déjà, oh surprise, deux cordées devant nous !
Pas étonnant car avec le pont de l’Ascension et la météo favorable, il y avait beaucoup de monde un peu partout et cela s’est bien passé à la montée comme à la descente même si nous avons perdu un peu de temps, affluence oblige.
Pendant la montée nous avons sympathisé avec deux cordées encadrées par des guides. Certes, si nous étions partis un peu plus tôt, nous aurions été seuls mais nous n’aurions pas fait ces belles rencontres.
Après la Tête de l’Aupet le 7 mars et la Tête de Lapras le 10 avril, avec Alexis nous partons aujourd’hui pour le Pic de Bure (2709m). La météo annonce du beau temps mais avec un fort vent de nord-ouest qui nous accompagnera tout du long. Arrivés sur le Plateau nous subirons une alternance de grand bleu, de nuages et de purée de pois, un paradis pour le photographe !
Après une petite heure de portage nous remontons les pistes de Superdévoluy jusqu’au passage de la Fenêtre
qui permet de prendre pied sur le Plateau de Bure.
Très vite nous longeons l’Observatoire du Plateau de Bure et ses nombreuses paraboles (Radiotélescope).
Puis par une longue approche souvent dans les nuages, nous remontons au soleil les pentes sommitales. A la cime le dépeautage demande du soin sous les brusques rafales du vent qui ne faiblit pas ! Le retour à l’Observatoire et jusqu’au passage de la Fenêtre, le brouillard ne nous a pas quitté et encore une fois le GPS nous a évité de tourner en rond !!!
Au final une journée particulièrement sauvage ou nous étions seuls dans ces montagnes si belles du Dévoluy .
Après le Vallon des Narrites et la Tête de l’Aupet (2627) que nous avons skiés le 7 mars dernier, aujourd’hui Alexis continue émerveillé l’exploration du Massif du Dévoluy en remontant le Vallon du Mas jusqu’à la cime de la Tête de Lapras (2584m).
Vue d’ensemble depuis les pentes du Pic Pierroux – 2 mars 2025
Encore une fois le Dévoluy nous impressionne par ses lumières bibliques, par la sauvage beauté de ses parois calcaires que l’érosion millénaire a sculpté en d’innombrables pinacles, grottes, arches sans oublier les fameux Chourums. J’ai lu quelque part « dans le Dévoluy le géologue devient fou » !
Depuis le hameau du Mas (1194m) nous avons porté juste au dessus de la Pierre Baudinard à l’entrée du Vallon du Mas (1647m). Puis montée à skis jusqu’au passage raide sous le sommet sur une neige dure ou l’on a joué les équilibristes dans les conversions !!! A la cime nous avons pris tout notre temps pour profiter d’un panorama exceptionnel avec la Grande Tête de l’Obiou (2789m) toute proche !
Excellente neige de printemps à la descente ! Que du bonheur !
En descendant du Spitzhorli face au Breithorn et au Hübschhorn
C’est notre deuxième séjour à l’hospice du Simplon (2000m). Nous y étions déjà venus en mai 2018 où nous avions fait quelques beaux sommets dont le Breithorn (3438m) et le Hübschornn (3187m). La semaine s’annonce belle. L’accueil et le confort du lieu sont toujours aussi exceptionnels. L’hospice est un grand bâtiment empreint d’histoire qui impressionne par sa taille, l’épaisseur de ses murs et sa beauté.
C’est Napoléon qui est à l’origine de sa construction qui débute en 1801. C’est une maison religieuse tenue par les chanoines du Grand Saint-Bernard et qui exercent l’hospitalité. Tout autour les montagnes sont belles et imposantes dans une ambiance très alpine. Un terrain de jeu taillé pour le skieur et l’alpiniste, où chacun selon son niveau et ses envies y trouvera son compte.
Je précise que notre programme fut quelque peu perturbé par la présence de l’artillerie de l’armée suisse en plein exercices balistiques. Il a fallu s’adapter avec des zones interdites et autorisées au jour le jour. Lors de notre troisième sommet, nous avons senti le souffle des boulets !!! Ces exercices se déroulent sur une semaine tous les 4 ans dans le secteur du Simplon. En nous adaptant, nous avons pu skier :
– le Spitzhorli (2737m) – le Mäderhorn (2112m) – le Wyssbodehorn (2623m) – le Böshorn (3269m) (épaule est environ 3100m)
Après une journée de repos mercredi où il a neigé, nous nous sommes offerts quelques descentes sublimes en poudreuse pour notre fin de séjour !
Merci à nos hôtes et à tout le personnel de l’hospice. Merci à notre groupe d’amis fidèles depuis tellement d’années. Merci à Laurent une belle rencontre, guide de haute-montagne suisse enthousiaste sur-vitaminé, spécialiste DVA et expert en recherche de victime d’avalanche et qui nous a beaucoup apporté !
Photo prise en décembre 2024 depuis la route du Lautaret versant Guisane
Aujourd’hui notre objectif est le Pic Blanc du Galibier (2955m) en collective du CAF de la Mure et en mode raquettes/skis. Pour la plupart ce fut une découverte de ce sommet emblématique des Hautes-Alpes et la chance était avec nous, avec une météo parfaite !
Le Pic Blanc du Galibier est d’un accès facile à proximité du Col du Lautaret.
Il se gravit face aux plus hauts sommets des Écrins !!! De la cime, le panorama à 360° est remarquable avec la proximité des Aiguilles d’Arves, du Grand Galibier et de l’enfilade « Râteau, Meije, Pavé, Gaspard, Agneaux, Barre des Écrins, Pelvoux» sans oublier le Combeynot, le Massif des Cerces et le Mont-Blanc.