Il y avait quelque temps que je n’avais pas grimpé cet édifice incroyablement effilé qui défie les lois de l’équilibre. C’est chose faite grâce à Jean-Paul qui manifestait l’envie de découvrir les lieux.
Nous avons remonté l’arête intégrale qui porte le nom de Trident du Drac et qui est la première voie imaginée et équipée par Jean Michel Cambon. Deux autres ont suivi : la Triple Directe et le Trident pour les Nuls. Toutes ces escalades sont décrites dans le topo-guide « OISANS NOUVEAU – OISANS SAUVAGE – Livre OUEST » de Jean-Michel Cambon.
L’escalade est belle et le rocher toujours aussi adhérent malgré une fréquentation importante. C’est mon vingtième parcours toutes voies confondues et je me régale toujours autant, « Pourvou qué ça doure » !
Alice, Miroir d’Eau, Histoire d’Eau, Otez l’Eau et DeRouille et d’Eau ont la joie de vous annoncer la naissance de leur petite sœur, Au Bord de l’Eau !
Leurs parents, Pascal et Hervé, sont comblés et nous aussi !!!
Toutes les voies de la Dalle de Chantelouve sont belles et se déroulent sur un excellent rocher avec un équipement de qualité. Descente pedibus (il faut un pied sûr) ou en rappels avec plusieurs lignes en place. Certaines journées on peut compter jusqu’à une vingtaine de cordées. Alice la plus facile est idéale pour une première grande voie en initiation. Miroird’eau et Histoire d’eau sont un petit cran au dessus et se prêtent également à la découverte des lieux. Quant aux trois dernières ce sont les plus soutenues. Au bord de l’eau est à mon avis la plus variée. Encore une fois, dès les premières chutes de neige ou par risque de pluie et d’orage, comme il est interdit d’interdire, je dirais que l’escalade est FORTEMENT DÉCONSEILLÉE !!!
Le Petit et Le Grand Obiou appelé aussi la Grande Tête de l’Obiou
Après une approche à vélo en fin de nuit, au départ du Hameau des Payas, j’arrive au Col des Faīsses pile au moment où l’Obiou s’embrase avec la lune presque posé sur sa cime ! Quelques centaines de mètres plus haut je poursuis pedibus jusqu’à rejoindre les fameuses marches dévoluardes très haut perchées au dessus de la Combe du Petit Obiou, jusqu’à déboucher à l’Épaule ou Col de l’Obiou entre Petit et Grand Obiou (également appelé Grande Tête de l’Obiou).
Un immense cairn marque ce bel endroit qui incite à faire la pause casse-croûte. C’est là que j’attends mon groupe d’amis. Certains termineront la montée par la voie normale et les autres par les Feuillets.
À la descente nous passerons tous par les Chatières pas difficiles et très ludiques tant que l’on ne reste pas coincé !
Mais la journée n’est pas encore terminée. J’aime aussi faire découvrir une petite épaule détritique à une cinquantaine de mètres des Chatières, elle surplombe les à-pic de la face nord-ouest.
Enfin pour conclure cette merveilleuse journée nous avons fait le détour par la Grotte glacée du Petit Obiou !
Le Mont-Aiguille « Mont inaccessible et septième merveille du Dauphiné », c’est LE sommet que j’adore faire au moins une fois par an.
je l’aperçois presque quotidiennement depuis la Matheysine sous son angle le plus spectaculaire
il est mythique. Sa première ascension en 1492 marque le début de l’alpinisme
depuis le hameau de Richardière l’approche est rapide, 1h/1h15, en sous bois jusqu’au Col de L’Aupet sur un sentier merveilleusement bien tracé
il propose une bonne dizaine de voies d’ascension de tous niveaux
Après sa voie normale située en face nord-ouest, la Tour des Gémeaux sa voisine est la plus accessible en terme de difficulté. L’escalade est magnifique et aérienne dans les six premières longueurs sur un excellent rocher. La suite est beaucoup moins raide et mène en trois longueurs sur le plateau sommital.
Tout récemment l’équipement a été revu par Pascal Huss et Hervé Gallet. Ils ont amélioré les relais en posant des plaquette avec anneaux. Ils ont aussi rajouté 2 points supplémentaires dans la première longueur en rocher compact bien patiné. Ce passage était dangereux avec un risque de chute au sol ! Merci à eux.
Merci aussi à Alexis et Steve mes compagnons de cordée du jour.
En ces temps de canicule j’ai trouvé cette photo plutôt rafraichissante ! Je l’ai prise en janvier 2013 après avoir escaladé cette grosse coulée de glace avec François et Sylvain (*) !
Aujourd’hui la Dalle de Chantelouve attire de plus en plus de grimpeurs grâce à :
Un équipement de qualité
Un rocher excellent
Une escalade peu athlétique, beaucoup sur les pieds et accessible au plus grand nombre
Une marche d’approche courte et facile (sauf en début de saison où il faudra se méfier du névé)
Une descente en rappels bien équipée ou à pied par un cheminement balisé
Otez l’Eau est un peu plus soutenue que ses voisines de gauche Alice, Miroir d’Eau et Histoire d’Eau. Son escalade toute en finesse propose quelques fissures remarquables sur un rocher digne de la Dibona !
Avec Pascal, nous sommes arrivés très tôt au pied de la voie pour grimper à l’ombre. Finalement le soleil nous a rattrapés dans la dernière longueur. Après une rapide descente en rappels dans la voie, nous avons retrouvé le plancher des vaches et les bières au frais !
Encore une fois je remercie chaleureusement Pascal Huss et ses compagnons, infatigables découvreurs et équipeurs de tant de belles lignes !
Pour info, le descriptif détaillé de toutes ces voies, ainsi que celles équipées plus à droite de la Dalle, se trouve dans la toute nouvelle édition du topo-guide de Jean-Michel Cambon : « OISANS NOUVEAU – OISANS SAUVAGE – Livre OUEST 2023 » qui vient de paraitre !
(*)Par très grand froid :
(*)Rarement et par très grand froid, la glace se forme et la cascade est grimpable ! Ci-dessous mon article de janvier 2013