L’ascension du Cervin par la célèbre arête du Lion (SW) est le rêve de tout alpiniste.
Un sommet incroyablement beau qui impressionne par son allure autant qu’il attire !
En septembre 1988, je suis allé chercher Matthieu (12 ans) à la sortie du collège de Villefontaine  un samedi à 11h30, puis nous avons pris la route, accompagnés de Eric et Gérard, pour rejoindre Cervinia en Italie.
Depuis le parking, nous sommes montés au refuge du Duc des Abruzzes (2802m) où nous avons passé la nuit.
Dimanche de très bonne heure nous le quittons et passons au refuge Jean-Antoine Carrel (3829m) au lever du jour.
Avec Matthieu nous sommes arrivés au sommet (4478m) à 11h après avoir doublé quelques cordées dans la pyramide sommitale.
En attendant Eric et Gérard, Matthieu en profite pour faire un petit somme !
La descente de l’arête fut interminable car j’ai commis l’erreur de prendre seulement une corde de 50m par cordée.
Nous avons perdu ainsi beaucoup trop de temps dans les rappels.
Lundi à 2h du matin nous arrivons à la voiture et à 6h enfin à la maison.
Matthieu n’ira pas à l’école ce matin là !!!

Mon seul regret : celui d’avoir oublié mon appareil photo.
J’ai seulement quelques photos prises par les copains avec l’une ou l’on voit Matthieu entre Eric et moi à la descente sur une banquette de neige.

Après sa Traversée de la Meije en 1986, la voie normale du Mont-Blanc depuis le refuge du Goûter s’annonce bien plus simple pour Matthieu.
Seule vrai difficulté, trouver une place sous les tables du réfectoire pour dormir quelques heures.
Après un petit déjeuner vite avalé, nous quittons le refuge dans les premiers et arrivons de nuit au sommet : nous sommes seuls !
Il fait très froid et le temps de faire 2 photos, nous descendons sans attendre le lever du soleil qui nous rattrapera dans la partie basse de l’Arête des Bosses en croisant la foule des grands jours.