Ceüse est sans conteste l’une des plus belle falaise de France.
Elle se déroule sur 4km de long avec une hauteur qui varie de 40m à 130m et elle compte plus de 500 voies du 5a au 9a.
L’équipement y est engagé.
La majorité des voies se situent dans le 7ème degré, mais heureusement pour le grimpeur moyen il en existe une bonne centaine du 5a au 6b.
La falaise en forme de fer à cheval domine Gap et est orientée d’est en ouest.
Le soleil est généreux une grande partie de l’année, mais l’altitude élevée (1800m au pied des voies) rend l’escalade difficile voire impossible l’hiver.
Elle attire les grimpeurs du monde entier, certains jours s’y côtoient plus de 20 nationalités différentes.
N’en jetons plus, la cour est pleine mais regardons plutôt ces quelques images que j’en ai ramené !
Découvrir Presles en commençant par l’escalade de la voie des Buis, c’est rentrer de plein pied dans l’histoire de cette fantastique falaise.
C’est en 1953 que Pourtier et Taillefer ouvrent cette première ligne.
A ce jour plus de 300 voies y ont étés ouvertes !
En terme de difficulté la voie des Buis est l’une des plus accessible, elle cote D+ et 5c maxi.
Mais attention succès oblige, elle est devenue très patinée ce qui augmente la difficulté.
La cheminée/renfougne bien athlétique de la 6ème longueur ne laisse pas indifférent !
Une belle entrée en matière pour Francine avec une météo parfaite et de subtiles couleurs d’automne.
Prochain voyage le bas de Chrysanthème / le haut de la Grotte, ensuite l’incontournable Nid d’Aigle; après on verra !
La Voie Cassin, ouverte en 1937 dans des conditions dramatiques, a été le premier itinéraire parcourant la grande face NE du Piz Badile.
En 1948 Gaston Rébuffat la classe parmi les 6 plus grandes escalades des Alpes.
De nos jours elle reste une ascension longue et sérieuse, qui se déroule dans une ambiance grandiose et sévère.
Son développement est d’environ 1000m.
Depuis toujours l’idée me trottait dans la tête de parcourir cette voie mythique.
François qui l’a gravie il y a 2 ans m’en a souvent parlé et en garde d’excellents souvenirs.
C’est donc encordé avec Clément mon guide de fils, que le rêve est devenu réalité ce dimanche 30 août 2015.
Mais qu’il est loin le Massif du Bergel !
Partis samedi à 7h de Valbonnais, nous débutons la petite montée au refuge suisse de Sasc Furä à 16h.
Marie-Pierre notre soutien moral et logistique est avec nous et redescendra le lendemain pour faire la manip de voiture côté italien.
A Sasc Füra, excellent accueil des gardiennes.
Nous sommes une trentaine de personnes, venues essentiellement pour la magnifique arête nord, dont 2 cordées pour la Cassin.
Avec Clément nous quittons le refuge à 5h30 dans les derniers pour éviter la bousculade habituelle.
2 autres cordées qui ont bivouaqué au plus près de la face démarrent l’escalade à la frontale !
Au final 5 cordées qui parlent toutes les langues : l’autrichien, l’allemand, l’italien et le français.
Nous atteignons la brèche qui donne accès à la face nord-est au lever du jour, et ensuite le pied du dièdre Rébuffat à 7h30.
A 9h et 8 longueurs plus tard nous faisons une pause saucisson/fromage, après avoir doublé courtoisement 2 cordées.
Je souffle enfin, j’étais dans le rouge.
Je me demande si Clément n’est pas en train de me faire expier tout ce que je lui ai fait subir en montagne petit ?
Mais il a bon fond !
C’est donc plus tranquillement que nous remontons les 10 dernières longueurs jusqu’à l’arête sommitale que nous atteignons à 12h30.
A 13h30 nous sommes au sommet.
Longue pause casse-croute à admirer toutes les montagnes alentour que nous connaissons si mal.
La descente en face sud côté italien est moins compliquée que prévu et c’est d’un pied de sénateur que nous arrivons au refuge Gianetti vers 16h.
Quelle joie 1 h plus tard de voir arriver Marie-Pierre et la clef de la voiture !
Dans ce refuge les gardiennes sont des gardiens très sympathiques qui nous ont cuisiné entre autres, des pastas à la carbonara fabuleusement bonnes.
Comme dirait un bon ami à moi : carton plein.
J’avais imaginé pour le lendemain de la voie de l’Écaille dans les Cerces, une escalade à la Tête d’Aval sans trop y croire car les prévisions météo n’étaient pas franchement bonnes.
Pour le coup, la grenouille ne s’est pas trompée : il pleut averses !!!
Heureusement les hautes-Alpes recèlent des pépites et la falaise du Ponteil en est une par temps de pluie.
Pour l’avoir parcourue quelques dizaines de fois la voie de « La Martine » se prête merveilleusement à la photo.
Avec son rocher à dominante orangé et l’ambiance « fil à plomb », rater une photo est quasi impossible et en plus avec un « top-modèle » mère de famille de surcroit !
Cinq très belles longueurs du 4c au 6b+
Descente en 2 rappels plein gaz.
Que demander de mieux !
Ma dernière visite à cette grande classique du massif des Cerces remonte à 1992 avec mon ami Gérard.
Vingt trois ans plus tard c’est avec Katie ma belle-fille que j’y retourne.
La voie est soutenue tout du long dans le 5 / 5+. Elle a été ré-équipée parcimonieusement en plaquettes de 12.
J’ai trouvé les cotations plutôt sèches, cela est certainement du à mon grand âge !
Heureusement j’avais mon joker Katie !
Escalade verticale essentiellement en fissures/dièdres.
Le rocher est excellent jusqu’à L7, puis fracturé, voire émiette jusqu’au sommet (aucun équipement en place dans ces longueurs en dehors des relais, petits coinceurs bien utiles !)
La descente en rappels particulièrement gazeuse clôt agréablement cette superbe journée de grimpe.
Un grand merci à Katie pour m’avoir supporté !