Piz Badile – Voie Cassin – 30 août 2015

La Voie Cassin, ouverte en 1937 dans des conditions dramatiques, a été le premier itinéraire parcourant la grande face NE du Piz Badile.
En 1948 Gaston Rébuffat la classe parmi les 6 plus grandes escalades des Alpes.
De nos jours elle reste une ascension longue et sérieuse, qui se déroule dans une ambiance grandiose et sévère.
Son développement est d’environ 1000m.
Depuis toujours l’idée me trottait dans la tête de parcourir cette voie mythique.
François qui l’a gravie il y a 2 ans m’en a souvent parlé et en garde d’excellents souvenirs.
C’est donc encordé avec Clément mon guide de fils, que le rêve est devenu réalité ce dimanche 30 août 2015.
Mais qu’il est loin le Massif du Bergel !
Partis samedi à 7h de Valbonnais, nous débutons la petite montée au refuge suisse de Sasc Furä à 16h.
Marie-Pierre notre soutien moral et logistique est avec nous et redescendra le lendemain pour faire la manip de voiture côté italien.
A Sasc Füra, excellent accueil des gardiennes.
Nous sommes une trentaine  de personnes, venues essentiellement pour la magnifique arête nord, dont 2 cordées pour la Cassin.
Avec Clément nous quittons le refuge à 5h30 dans les derniers pour éviter la bousculade habituelle.
2 autres cordées qui ont bivouaqué au plus près de la face démarrent l’escalade à la frontale !
Au final 5 cordées qui parlent toutes les langues : l’autrichien, l’allemand, l’italien et le français.
Nous atteignons la brèche qui donne accès à la face nord-est au lever du jour, et ensuite le pied du dièdre Rébuffat à 7h30.
A 9h et 8 longueurs plus tard nous faisons une pause saucisson/fromage, après avoir doublé courtoisement 2 cordées.
Je souffle enfin, j’étais dans le rouge.
Je me demande si Clément n’est pas en train de me faire expier tout ce que je lui ai fait subir en montagne petit ?
Mais il a bon fond !
C’est donc plus tranquillement que nous remontons les 10 dernières longueurs jusqu’à l’arête sommitale que nous atteignons à 12h30.
A 13h30 nous sommes au sommet.
Longue pause casse-croute à admirer toutes les montagnes alentour que nous connaissons si mal.
La descente en face sud côté italien est moins compliquée que prévu et c’est d’un pied de sénateur que nous arrivons au refuge Gianetti vers 16h.
Quelle joie 1 h plus tard de voir arriver Marie-Pierre et la clef de la voiture !
Dans ce refuge les gardiennes sont des gardiens très sympathiques qui nous ont cuisiné entre autres, des pastas à la carbonara fabuleusement bonnes.
Comme dirait un bon ami à moi : carton plein.

Aiguille Dibona – Écrins – 30 Juin et 1er Juillet 2015

L’Aiguille de la Dibona fait partie de ces sommets uniques qui au premier regard vous marquent à jamais.
Une véritable flamme de pierre nichée dans le massif des Écrins.!
Pour l’avoir parcourue de nombreuses fois, c’est toujours un pur bonheur de la faire découvrir.
Quelle récompense quand juste après la traversée du torrent du Soreiller je prononce invariablement cette phrase, regarde c’est là ou on va demain !
Une escalade à la Dibona commence toujours par la montée bavante au refuge du Soreiller situé tout au pied de l’aiguille (1200m de dénivelé).
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J’ai rarement dormi au refuge faisant la course à la journée.
Pardon Matthieu de t’avoir imposé cet exercice tout gamin !
Et puis les années passent, alors une nuit au refuge s’impose !
Au programme de la journée du 1er juillet, 16 longueurs principalement en face sud avec sortie au sommet par la face ouest.
Le détail du tricotage :
– 3 longueurs dans la Madier
– 2 dans la Berthet
– 2 dans Sept d’un coup
– 2 dans la Boell
– 3 dans le dièdre Boell
– 3 dans les Savoyards
– et la dernière sur le fil sommital

Mont-Blanc : fin de saison au sommet

La saison n’en finit pas de se terminer…

Après avoir remisé les skis par 2 fois suite à la bavante de l’Etendard (voir les épisodes précédent), on les a finalement ressortis pour un baroud d’honneur.
Pour cette dernière-dernière de la saison, on a mis la barre haut, très haut : les 4810 mètres du toit de l’Europe et sa descente maousse.
De la démesure dans l’effort : une méga bavante avec de la distance, l’altitude, un vent glacial ; mais également dans les proportions: séracs gigantesques, crevasses énormes, cadre immense.
On était un peu cuits pour profiter pleinement de la descente dans une neige plutôt bonne (poudreuse trafolée, croûte légère…) mais on a quand même envoyé quelques beaux runs en talon libre et ski libéré.

Bref: carton plein pour le clan Mounier (Michel, Clément, Matthieu) et notre Gillou préféré.

Le tout en images  :

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