Pour notre première sortie de l’année, nous avons été gâtés : les paysages, la neige, le froid, le givre.
Malgré la proximité de la station de l’Alpe du Grand Serre, notre itinéraire se déroule le plus souvent en dehors des remontées. On évolue dans des paysages sauvages avec des vues panoramiques exceptionnelles sur tous les massifs environnants : Vercors, Chartreuse, Taillefer, Dévoluy et même les Écrins.
En 1972, en faisant mon service militaire dans les Chasseurs Alpins (le 13ème BCA de Chambéry), je découvrais, émerveillé, la haute-montagne et ses incroyables glaciers. Ici même dans cette vallée d’Avérole j’ai fait mes premiers sommets comme le Charbonnel, l’Albaron, l’Ouille d’Arbéron, la Pointe Marie et les cols d’Arnès et de la Bessanèse.
Aussi à chaque fois, que d’émotions quand je retrouve ces montagnes en famille et avec les amis.
Mardi après-midi : courte montée au Refuge d’Avérole (2210m), 125m de dénivelé skis aux pieds.
Mercredi : l’Albaron (3637m). Petit déjeuner 5h. Départ 6h. Vingt minutes de portage, puis neige dure jusqu’au glacier du Colerin. Un passage raide permet de prendre pied sur le glacier du Grand Fond. Une courte escalade facile et bien protégée permet de déboucher au sommet. Deux brins de corde de 30m sont nécessaires pour descendre en un rappel à gauche de l’itinéraire de montée, car les croisements sont compliqués et générateurs d’attente, voire d’énervement en cas d’affluence, ce qui fut le cas… Descente en neiges changeantes
Jeudi : l’Ouille d’Arbéron (3554m). Petit déjeuner 5h. Départ 6h. Vingt minutes de portage sous le refuge par un bon sentier. Montée soutenue en neige très dure jusqu’au col d’Arbéron. Un court passage exposé sous le sommet devrait pouvoir s’éviter par une traversée sur la droite. Descente en neige « moquette » !
Pour résumer : trois belles journées ensoleillées dans un cadre très alpin. Excellent accueil au refuge.
Et comme le dit si bien notre ami Yves : carton plein !!!
Petit séjour en Maurienne, au plus près des Aiguilles d’Arves. Depuis le refuge on est tout de suite à pied d’œuvre.
Jour 1, l’Aiguille de l’Épaisseur est un belvédère exceptionnel sur les Aiguilles d’Arves toutes proches. L’itinéraire est des plus simples : c’est tout droit au dessus du refuge.
Jour 2, le Col des Aiguilles d’Arves, entre la Centrale et la Tête de Chat, propose un itinéraire varié avec une arrivée au col spectaculaire !
Quant au petit Refuge des Aiguilles d’Arves c’est un lieu de vie particulièrement chaleureux. Nous avons eu un accueil sympathique et cerise sur le gâteau, une table excellente.
La der des der dans le Dévoluy pour cette saison, à moins que…
Grâce à Stefan, nous reprenons nos skis direction le Col du Festre. Garés près du hameau de Coutières, nous portons les skis pendant 150m de dénivelé. Par des langues neigeuses suivies de larges pentes, nous rejoignons la Crête de l’Aiglière ou Montagne du Fleyard. Et de là, pedibus jusqu’au sommet.
La Testa Bernarda a pour particularité d’être un belvédère absolument unique de par son étonnante proximité des versants italiens du Mont-Blanc et des Grandes Jorasses. C’est un sommet tout rond posé au bout d’une large et longue échine. Mais attention, il est défendu aussi bien à la montée qu’à la descente par des pentes souvent soutenues, certaines flanquées de paravalanches !
Cela a été aussi pour moi l’occasion de découvrir enfin la voie normale d’accès au sommet des Grandes Jorasses que j’avais parcourue seulement à la descente et essentiellement de nuit après l’ascension de sa face nord fin août 2016.