Le Gargas (2208m) est un sommet bien individualisé, situé dans la région du Beaumont sur la bordure occidentale du Massif des Écrins faisant face au Massif du Dévoluy. C’est un belvédère remarquable à l’aplomb du sanctuaire de Notre Dame de la Salette.
Départ depuis Valbonnais en vtt jusqu’à la bergerie du Clos de l’Alpe, puis pedibus jusqu’au sommet en passant par les cols de la Lière et d’Hurtières.
L’objectif de cette journée était de réaliser des images, photos et vidéos, de ce « drone » de sommet qu’est le Mont Inaccessible. La météo a été parfaite avec un ciel bien dégagé et presque pas sans vent pour faire voler ma machine…
Avec Steve nous sommes montés par la voie normale sans user la corde. A la descente nous avons fait un détour par l’Arche.
Chose étonnante, les photos aériennes prises à la verticale du plateau sommital révèlent la présence de 2 failles qui se font face. L’une est située en versant sud et l’autre en versant nord. La partie terminale de la voie normale emprunte la faille nord.
On peut alors facilement imaginer que d’ici quelques millions d’années, les failles se rejoignent pour donner naissance à 2 Mont-Aiguilles !
En juin 2001 j’avais grimpé à la Croix des Têtes avec mon ami Pascal, par un itinéraire parcourant son Petit Pilier (500m) par « La Voix d’Héléna. En septembre 2020, mon fils Clément et son copain Julien ont à leur tour découvert cette incroyable paroi, qui domine la vallée de la Maurienne, mais par son Grand Pilier (600m) et par une voie d’ampleur « Dolce Vita ».
Voici le récit de Clément suivi de superbes photos.
« Le réveil sonne tôt, un peu trop tôt, 3h du mat…. C’est les yeux collés de sommeil que nous quittons Briançon, direction la Maurienne.
Il est 4h30 quand nous nous garons au Parking. 2H30 plus tard, nous sommes au pied de la muraille. Nos 2 sacs sont trempés , nos poches à eau ayant choisi de nous lâcher le même jour !!! J’aurais le dos trempé pour 2 heures, Juju c’est le sac à magnésie qui a pris, dur dur pour une voie de ce niveau, heureusement les chaussons sont secs !
7h30, il fait jour, Juju attaque, Il grimpera les 3 premières longueurs. Moi les 3 suivantes, etc.… Nous hisserons un petit sac.
Dès les premiers mouvements, le ton est donné, l’escalade est technique sur un rocher gris compact et adhérent. La lecture n’est pas évidente et nous comprenons que le 6c+ n’est pas volé, qu’en sera t-il de la suite ? Encore 16 longueurs, beaucoup dans le 7sup voir 8inf ? Et bien ce sera du beau, du dur et malgré quelques appréhensions par rapport au topo , du très beau rocher, propre et sain. J’ai vraiment l’impression de faire une des premières répétitions alors que cette voie date de 1990…. Le pied !
10h30, 4 hommes chauve-souris nous passent dans le dos, je leur fais coucou, pas eux ! Ce seront les seules personnes croisées ce jour là.
17h30, nous sommes au sommet, les premières gouttes tombent et nous redescendrons sous la pluie battante.
19H nous dégustons une bière et partageons une pizza à St Michel de Maurienne, c’est le moment du relâchement et du petit bonheur du temps qui s’arrête.
La journée a été parfaite, je passerai désormais dans la Vallée de la Maurienne les yeux collés au pare brise et je pourrai me remémorer cette épique journée partagée avec l’ami Juju.
On aura mis 10h en prenant notre temps, l’escalade technique ne permet pas de courir dans les longueurs, sauf peut-être les 4 dernières. Pas de problèmes liés à la mousse et au lichen. Une voie qui n’a presque jamais été grimpée et donc pas de traces de magnésie et quelques précautions à prendre.
Pour conclure, c’est la classe ! Bonne grimpe »
Sortie familiale trans-générationnelle dans le Massif du Vercors.
Une superbe journée où tout le monde s’est régalé, avec plein de bouquetins et même un planeur.
En bonus, une galerie photos de 1985 avec nos 2 aînés et 3 petits voisins de notre lotissement.
Une cordée de personnes à risques dans la Dalle de Chantelouve est-ce bien raisonnable ? D’autant que nos deux lascars affichent à eux deux 149 ans au compteur et que la dalle est fortement exposée aux chutes de pierre en cas d’orage. Heureusement qu’ils n’avaient pas oublié leur casque !
« Pour ma remise en condition après une opération de cardans, Michel n’a rien trouvé de mieux que de m’emmener dans la voie “de rouille et d’os”. Etait ce à prendre comme un message ? En tous cas merci à lui pour cette sortie qui me donne de l’espoir pour la suite de ma carrière d’alpiniste. Pour une voie en 5a,5b, il y a des moments où le lever de pied implique de dérouiller sérieusement les prothèses. Quant aux os, pas de problème, Michel veillait au grain en respectant les consignes chirurgicales. Merci encore Michel et à une prochaine aventure”
